Monuments commémoratifs
Statue du Général Abbatucci
Dénomination | Monument commémoratif |
Titre | Monument commémoratif du Général Abbatucci |
Localisation | Corse ; Corse-du-Sud (2A) ; Ajaccio |
Adresse | Place Abbatucci |
Historique | Une commission est créée en 1853 pour ériger une statue à la mémoire du général Abbatucci sur une place de la ville d’Ajaccio. Une souscription à l’échelle du département est alors lancée. Lors de sa séance ordinaire du 17 décembre 1853, sous la présidence de Laurent Zevaco, le conseil municipal vote à l’unanimité « la cession de la partie qui sera jugée nécessaire du terrain communal situé à la barrière entre la maison Versini et le mur construit vis-à-vis de la maisonnette Gorzi pour y ériger le monument projeté ». Afin d’encourager les autres communes du département à suivre son exemple, le conseil municipal, par délibération du 16 février 1854, vote la somme de 500 francs pour concourir à l’érection de ce monument. Il y est également décidé que l’emplacement sur lequel sera édifié la statue du général Abbatucci prendra le nom de place Abbatucci. Le sculpteur Vital-Dubray (1813-1892) est choisi pour réaliser la statue du général, sans doute parce qu’il venait de réaliser son buste en marbre présenté au Salon de 1853 (n° 1324). Avant d’être envoyée à Ajaccio, la statue en pied de l’illustre général est exposée aux Champs Élysées. Jérôme Maglioli (1812-1885), sculpteur et architecte communal, est chargé de l’aménagement de la place et de la construction du piédestal. La place sur laquelle est érigée la statue prend la dénomination de place Abbatucci par décret impérial du 18 juillet 1854. Le monument est inauguré le 27 août 1854, en présence de Vital-Dubray et du général Tallandier. Comme il est d’usage à l’époque, une grande fête est donnée à cette occasion. Jean-Charles Abbatucci est né à Zicavo le 15 novembre 1770. Militaire de carrière, comme son père Jacques-Pierre, il gravit rapidement les échelons jusqu’au grade de général de brigade dont il gagne les épaulettes en 1796. Il est alors chargé du commandement de la place de Huningue, forteresse près de Bâle, qui couvre la Haute Alsace. C’est au cours d’un affrontement avec les autrichiens, dans la nuit du 30 novembre au 1er décembre 1796 qu’il est grièvement blessé. Il meurt des suites de ses blessures le jour suivant à l’âge de vingt-cinq ans. Il est l’une des six cent soixante personnalités ayant servi sous la Révolution Française ou le Ier Empire à avoir son nom gravé sous l’Arc de Triomphe. La ville d’Huningue lui rend très rapidement hommage. En effet, le général Moreau fait ériger dès 1801 un monument en son honneur. Gabriel-Vital Dubray, dit Vital-Dubray, est un sculpteur français (1813-1892), élève de Jules Ramey. Il expose pour la première fois au salon de 1840. En 1844, il obtient une médaille de troisième classe pour sa statue Le Joueur de trottala. Sous le Second Empire, il produit un grand nombre d’œuvres, notamment les statues de Sully, de Clodion, du Maréchal Lannes, de Jeanne Hachette à Beauvais, de Jeanne d’Arc à Orléans, du cardinal Fesch à Ajaccio et la statue équestre de Napoléon Ier à Rouen. |
Siècle | Milieu 19ème siècle |
Date | 1854 |
Auteur | Dubray Vital-Gabriel (sculpteur) ; Eck et Durand (fondeur) ; Pierre-Marie-François Charnod (fondeur) ; Maglioli Jérôme (sculpteur, architecte de la ville) |
Lieu d’exécution | Ile-de-France, 75, Paris |
Description | La statue du général Abbatucci est placée sur un piédestal en marbre blanc, précédé de marches en granite rose d’Appietto. Sur la face avant, il est orné d’un écu en bronze ainsi que d’une plaque sur laquelle il y est inscrit : « Jean-Charles Abbatucci, général de division, né à Zicavo le 12 novembre 1770 et mort pour la patrie en défendant la ville d’Huningue le 2 décembre 1796 ». La face arrière porte une dédicace rappelant que ce monument a été élevé par souscription nationale le 27 août 1854 sous le règne de Napoléon III. Le général est représenté debout dans une pose énergique, pressant du talon un gabion dévasté par la mitraille, et montrant du doigt cette place que l’ennemi lui demande, et qu’il est contraint à gagner s’il veut l’avoir. A l’origine, deux bas-reliefs en bronze ornaient les faces latérales, reproduisant deux épisodes de la bataille d’Huningue. Exécutés par le fondeur d’art au sable F. Charnod, installé à Montrouge, ils sont aujourd’hui conservés dans les réserves du Palais Fesch-musée des Beaux-arts. Le monument est entouré de bornes-canons autrefois reliés par une chaîne. |
Catégorie | Sculpture ; marbrerie |
Structure | Revers sculpté |
Matériaux | Bronze : fonte ; marbre (blanc) : taillé, poli, mouluré ; granite |
Dimensions | Dimensions générales : h = 500 cm. Statue : h = 286 cm ; bas-reliefs (h = 69 cm ; la = 80 cm) ; socle en marbre (h = 235 cm ; la = 170 cm). |
Iconographie | Général : en pied, tenue de général, épée |
Inscription | Dédicace sur le cartel en bronze, sur la face du monument « Vital Dubray 1855 » à senestre de la terrasse (bronze) « Fderie. de Eck et Durand. 1854. » à l’arrière de la terrasse (bronze) « Fonderies Marquise » au bas de chaque plot « F.Charnod Fondeur 1855 Montrouge Ptes Paris » sur les reliefs en bronze |
Propriété | Propriété de la commune |
Type de protection | 2017/06/22 : inscrit en totalité au titre des Monuments Historiques 1984/05/02 : classé au titre objet |
Référence Palissy (objet mobilier) | PA2A000019 PM2A000246 |
