AIACCIU BELLU

Label Ville d’Art et d’Histoire

Créé en 1985, le label « Ville ou Pays d’art et d’histoire » est attribué par le Ministre de la Culture, après avis du Conseil national des Villes et Pays d’art et d’histoire, aux communes ou groupements de communes qui s’engagent dans une politique de sensibilisation des habitants, des visiteurs et du jeune public à la qualité du patrimoine, de l’architecture et du cadre de vie. Ce label succède à l’appellation « Ville d’art » disparue en 2005. À ce jour, le réseau national compte 190 Villes et Pays d’art et d’histoire : 119 Villes d’art et d’histoire et 71 Pays d’art et d’histoire.

Le label est décerné par la Ministre de la Culture sur avis du Conseil national des Villes et Pays d’art et d’histoire.

Quatre critères principaux prévalent à l’attribution du label VPah :

  • un réel engagement politique des collectivités candidates à faire de la culture, de l’architecture et du patrimoine un projet local de développement.
  • un périmètre pertinent défini à partir de critères de cohérence historique, géographique, démographique et culturelle ;
  • les moyens mis en œuvre par la collectivité candidate pour assurer la connaissance, la conservation, la protection et la valorisation du paysage, de l’architecture et du patrimoine ainsi que la capacité à respecter dans le temps les engagements liés à l’attribution du label en termes matériel, financier et humain ;
  • la déclinaison explicite du projet VPah dans les politiques locales menées par les collectivités candidates.

La procédure d’instruction des candidatures au label VPah se scinde en plusieurs étapes : la définition d’un périmètre, la rédaction d’un mémoire, la rédaction du dossier de candidature et enfin l’inscription de la candidature à une séance du Conseil national.
Les collectivités candidates élaborent ces différents éléments de candidature, visés par la Direction régionale des affaires culturelles (DRAC) et la Direction générale des patrimoines (DGP). Le Conseil national des Villes et Pays d’art et d’histoire (CNVPah) émet un avis au ministre de la Culture. Lorsque cet avis est favorable, une convention est signée par la collectivité et la DRAC pour une durée de 10 ans.

Les engagements de la convention portent sur :

  • la valorisation du patrimoine et la promotion de la qualité architecturale ;
  • le développement d’une politique des publics : sensibilisation des habitants à leur environnement architectural et paysager, initiation du public jeune à l’architecture et au patrimoine, accueil du public touristique ;
  • la mise en place d’un Centre d’interprétation de l’architecture et du patrimoine (CIAP) qui présente de manière didactique l’architecture et le patrimoine de la ville ou du pays. Il constitue un véritable lieu d’accueil des visiteurs, de ressources et de débat pour les habitants et pour les touristes.

 

Dans le cadre de l’obtention du label « Ville et Pays d’Art et d’Histoire » en 2013, la Ville d’Ajaccio s’engage à mener une politique offensive en matière de préservation et de mise en valeur de son patrimoine afin de forger une identité culturelle et de développer une activité économique raisonnable et raisonnée liée au tourisme d’histoire.

Afin de mener à bien cette politique, les villes et pays d’art et d’histoire bénéficient d’un outil désigné comme le Centre d’Interprétation de l’Architecture et du Patrimoine (CIAP) qui agit, selon Alain Juppé comme « un hub du patrimoine ». Le CIAP est donc une plate-forme de correspondance permettant de connecter les richesses patrimoniales avec leurs consommateurs potentiels. Que ce soit en termes d’identité du territoire ou de développement économique, le CIAP est l’outil pour inscrire les éléments du patrimoine dans un récit, les relier à la dynamisation du cœur de ville et ainsi en renforcer la visibilité et l’attrait touristique. Il est l’équipement qui permet de fédérer les acteurs culturels, économiques et touristiques du territoire. Pour être efficace, il doit être situé dans une zone au cœur des flux de population et des foyers culturels majeurs de la cité.

 

Le CIAP s’inscrit dans un environnement comprenant des caractéristiques inhérentes à l’économie, à la géographie, à la démographie ainsi que, bien entendu, à la culture, au patrimoine et à l’urbanisme. Il s’agit donc de mettre en valeur les ressources architecturales et patrimoniales du territoire en vue de favoriser un développement culturel profitable à tous grâce à un équipement permettant la découverte et la compréhension du patrimoine d’un territoire en présentant les étapes de son évolution, depuis sa constitution géomorphologique jusqu’aux périodes les plus récentes. La démocratisation de cette mémoire a un objectif collectif quant à la sensibilisation de la population aux enjeux de l’évolution architecturale, urbaine et paysagère et l’impliquer davantage dans la réalisation de projets de mise en valeur du patrimoine.

 

Le CIAP a vocation d’inscrire de manière dynamique les patrimoines dans les projets urbains ou territoriaux. Il matérialise, par la présence physique d’un équipement dédié, le rôle qu’entend jouer le patrimoine par rapport aux autres services et équipements d’une collectivité (musée, bibliothèque, office de tourisme…). Ce centre d’interprétation doit être un véritable équipement culturel de proximité, d’une part un centre de ressources et un outil permettant de mieux appréhender la ville et comprendre son évolution, d’autre part un instrument de pédagogie montrant l’enrichissement et l’évolution de la notion de patrimoine. Le CIAP sert également la politique touristique du territoire dans le cadre du développement d’un tourisme raisonné et raisonnable basé sur le postulat du tourisme culturel.

 

 

AIACCIU BELLU