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Panorama vidéo “A la découverte d’Ajaccio”
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A Corsica

La Corse

Kallisté. La plus belle, c’est ainsi que les Grecs antiques ont surnommé la Corse, véritable montagne dans la mer et troisième plus grande île de Méditerranée occidentale.

Elle s’étend sur 183 km par 83,5 km. Une chaine montagneuse allant du Nord-Ouest au Sud scinde la Corse en deux parties : le deçà-des-monts (U Cismonti), où se situe Bastia, et le delà-des-monts (U Pumonti), où se trouve Ajaccio. L’île compte plusieurs sommets supérieurs à 2000 mètres, dont les points culminants du Monte Cinto (2707 m) et le Monte Rotondo (2622 m).

L’histoire de la Corse est aussi tourmentée que sa géographie. Contrôlée dès l’Antiquité par des puissances extérieures, l’île connait plusieurs dominations étrangères. Le XVIIIe siècle marque une rupture brutale lorsque les Corses, menés par Pasquale Paoli, se révoltent contre Gênes qui gouverne l’île depuis le XIVe siècle. En 1768, les Génois cèdent l’île aux Français qui la soumettent militairement. Depuis, la Corse est française exception faite du royaume anglo-corse entre 1794 et 1796 et de l’invasion italienne en 1942-1943.

En 2020, la Corse comptait 343 700 habitants, affichant une croissance moyenne annuelle de 1,0 %, devenant la région de France métropolitaine où la population augmente le plus fortement. La dynamique démographique insulaire est tirée exclusivement de l’apport migratoire, le solde naturel étant déficitaire. Parmi les aires d’attraction urbaine, Ajaccio est la plus dynamique.

Plan Terrier de la Corse (1770-1795) - assemblage des 39 rouleaux de plans - associé à des courbes de niveaux bathymétriques © Archives départementales de la Corse du Sud / IGN / on-situ
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U mare

la mer

« La mer bleue, bleue, si tellement bleue qu’on en mangerait » raconte Matisse de passage à Ajaccio en 1898.

Le relief du golfe tombe de manière abrupte dans la Méditerranée et, à quelques centaines de mètres du littoral, les profondeurs atteignent mille mètres. Les espaces rocheux permettent le développement de la patelle géante, de la grande nacre, de la langouste commune et des oursins, tandis que le grand canyon sous-marin constitue un séjour pour les mammifères, dont le grand dauphin.

L’environnement marin d’Ajaccio offre des paysages diversifiés protégeant la flore et la faune. Les zones des îles Sanguinaires et de Capo di Muru sont riches en roche infralittorale à algues photophiles, tandis que le coralligène se situe majoritairement vers Capo di Feno. Si les fonds sont sableux, ils sont également riches en posidonie, primordiale dans l’écosystème.

L’élément marin s’est imposé comme une source de développement. La ville est devenue un port de Méditerranée au dynamisme synonyme d’émancipation touristique et économique. Loin d’être renfermée sur elle-même, Ajaccio s’ouvre sur une mer qui fait sa richesse.

L’exploitation du corail, longtemps source majeure de revenus, a cédé le pas devant développement des transports maritimes à partir du XIXe siècle. Aujourd’hui, l’activité maritime d’Ajaccio est continue en matière de transport de biens et de passagers, de plaisance, de loisirs nautiques et d’escales pour bateaux de croisières.

 

Relevé topographique des reliefs sous-marins et terrestres © SHOM / IGN / on-situ
Répartition des habitats marins présents dans le périmètre des sites Natura 2000 du Golfe d'Ajaccio © Programme CARTHAM / on-situ
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A tarra

La terre

« Mon meilleur souvenir d’oranges me vient encore de Barbicaglia (sic), un grand jardin près d’Ajaccio. C’était des fruits superbes, d’un rouge pourpre à l’intérieur » écrit Alphonse Daudet dans Les Lettres de mon moulin.

La densification du tissu urbain au XXe siècle fait oublier qu’Ajaccio a longtemps été un immense espace agricole grâce à une terre généreuse. Aujourd’hui encore, la majeure partie du territoire reste une zone naturelle recouverte de maquis, mais souvent sanctuarisée ou constituée de sites boisés classés dont le chemin des crêtes, refuge de la tortue d’Hermann, l’oliveraie des Milelli, propriété ancestrale des Bonaparte, ou le Ricanto, sanctuaire des linéaires jaunes et de l’escargot Hélix de Corse.

Cette étendue naturelle, associée à un climat méditerranéen et à un réseau hydrographique dense venu des sommets environnants dominés par la Punta di Lisa (790 m) et la Punta Pozzo di Borgo (780 m) mais aussi de l’embouchure de la Gravona et du Prunelli, constitue un espace privilégié pour le développement de la faune et de la flore.

Reliefs granitiques, plaine alluviale, étendues sableuses, couverture végétale, les paysages d’Ajaccio sont multiples et l’activité humaine s’y est sédentarisée de Capo di Feno à la vallée de la Gravona. Les traces les plus anciennes d’occupation remontent au Néolithique moyen et à l’Âge du fer, avant qu’un premier urbanisme ne se développe sur le site de Saint-Jean, non loin du cours d’eau de l’Arbitrone.

Carte topographique de l’île de Corse dressée par ordre du roi, d’après les opérations géodésiques et les levés du cadastre exécutés de 1770 à 1791, Dépôt-général de la Guerre, 1824

 
Réseau hydrographique © IGN / on-situ
Occupation du sol © IGN / on-situ
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A cità

La ville

En arrivant à Ajaccio en 1836, Balzac raconte : « me voici dans la ville natale des Napoléon », car c’est ici qu’ont grandi Napoléon et les siens. Mais l’histoire de la ville est plus ancienne.

Une agglomération avec un port apparaît au IIe siècle tandis qu’une cathédrale et un baptistère y sont construits quatre siècles plus tard. En 1272, la Commune de Gênes prend possession des lieux.

À partir de 1492, un urbanisme se développe autour d’une nouvelle citadelle génoise en construction. Un premier habitat s’élève à l’intérieur des remparts autour de trois artères principales tandis qu’un quartier populaire, désigné comme U Borgu, se dresse à l’extérieur.

En 1799, lorsque Napoléon devient Premier Consul, sa ville natale n’est qu’un petit bourg qui étouffe dans ses remparts. Un plan d’embellissement est réalisé, la nouvelle Ajaccio se modernise et se développe suivant deux axes perpendiculaires.

Tout au long du XIXe siècle l’urbanisation et la modernisation continuent suivant le plan napoléonien. Sous le Second Empire, puis sous la Troisième République, la ville se dote d’un quartier dédié au tourisme et connait son âge d’or comme station d’hiver réputée.

L’explosion démographique et l’insalubrité des quartiers anciens à la fin du siècle passé entrainent une demande de logements suivant de nouveaux modèles architecturaux. L’habitat se densifie alors sur le littoral, mais également sur les hauteurs de la ville et à la limite des communes environnantes.

 
 
Plan du Golf d'Ajaccio levé en l'an X par le ministère de la Marine et des colonies
Plan d’Ajaccio relatif aux projets extraordinaires de 1808, 1808 © Service Historique de la Défense, Vincennes
- Francesco Canevaro, Ajaccio, 1707 © Archivio di Stato de Genes, Fonds Corsica, liasse 406
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SALLE DES CHRONIQUES

Ajaccio, la ville génoise

La citadelle d’Ajaccio

Ajaccio, les tours génoises

Napoléon

Le Palais Fesch

La collection du cardinal Fesch

La chapelle impériale 

Ajaccio, station d’hiver

Les îles sanguinaires

La libération d’Ajaccio

La Madunnuccia