Édifices religieux

Église Saint-Roch

Maglioli Barthélémy

Dénomination

Église

Titre courant

Église paroissiale Saint-Roch

Vocable

Saint-Roch

Localisation 

Corse ; Corse-du-Sud (2A) ; Ajaccio

Adresse 

Cours Napoléon

Historique

La paroisse Saint-Roch dans le Borgu comptait en 1838 quatre mille fidèles. La population ne cessant de s’accroître, l’église devient trop petite et la construction d’un nouvel édifice s’impose alors.

Le 2 novembre 1867, le général Vicomte Tiburce Sébastiani cède gracieusement à la ville une parcelle sur le cours Napoléon (au lieu-dit Caneto) où s’élèvera le nouveau Saint-Roch. Cependant, la fabrique de Saint-Roch, jugeant la superficie insuffisante, achète un terrain supplémentaire aux héritiers Ottavi, au nord du premier.

L’architecte ajaccien Barthélémy Maglioli va s’intéresser à la construction de cette nouvelle église. Il sera l’auteur de différents plans et directeur des travaux de ce projet pendant une quinzaine d’années, jusqu’en 1900, date officielle d’achèvement des travaux. Dès 1887, il soumet un premier projet d’un style néo-classique. Mais, en raison de son coût trop élevé et des problèmes de terrain, le projet est simplifié. Un nouveau projet tenant compte des problèmes de stabilité du terrain est proposé, plus sobre et avec un seul clocher. De 1887 à 1889, le terrain est aménagé. Les travaux démarrent le 1er juillet 1889. Les dépenses s’élèvent à plus de 170 000 francs environ fournis par une part contributive de la ville, une subvention de l’État et le produit de souscriptions. Monseigneur De La Foata, évêque d’Ajaccio, inaugure le bâtiment le 19 décembre 1895. C’est seulement le 4 septembre 1900 que le maire d’Ajaccio certifie l’achèvement des travaux. En 1923, la façade est décorée selon le projet de Maglioli mais des modifications importantes sont apportées notamment la transformation de quatre niches en fenêtres.

Profondément altéré, le projet de Maglioli le sera définitivement lorsqu’en 1960, des travaux entrepris par le père Joseph Gauge, métamorphosent l’aménagement intérieur richement décoré en un lieu sombre. Le chevet a ainsi été détruit pour laisser place à une abside en cul de four.

Une étude préalable à la restauration de l’église Saint-Roch a été confiée à l’agence d’architecture Arkepolis dont le rapport a été rendu en 2006. Plusieurs phases de travaux de réfection ont été nécessaires pour enfin valoriser cet édifice de la fin du 19ème siècle, notamment la toiture, la façade et les vitraux (2018-2020). Aujourd’hui, l’église, mise en lumière, offre un nouveau paysage nocturne à la ville. Courant 2023, la ville a lancé les travaux de son beffroi fragilisé par des problèmes structurels.

Siècle

Fin 19ème siècle

Date

/

Auteur 

Barthélémy Maglioli (architecte)

Description

La façade présente deux niveaux séparés par une importante corniche. Le premier niveau comporte un portail en plein cintre flanqué de six colonnes doriques en avant-corps, avec  une baie (ancienne niche) de part et d’autre du portail, ainsi que deux entrées latérales couronnées de frontons triangulaires, surmontées d’un oculus (ajouté ultérieurement). Le second niveau est décoré en son centre d’une niche principale abritant un vitrail encadré de deux petites colonnes doriques et de deux baies. Six pilastres ioniques rythment cette partie de la façade. L’ensemble est surmonté d’un fronton triangulaire sommé d’une croix. Le clocher, à trois niveaux, est placé légèrement en retrait de la façade. Il est coiffé d’un dôme achevé par un lanternon surmonté d’une croix.

L’église comporte une nef centrale s’achevant par un chœur en cul-de-four ayant remplacé le chevet plat. Elle est bordée de bas-côtés sur lesquels s’ouvrent des chapelles peu profondes.

Aucun décor n’a été conservé en l’état excepté la chapelle Saint-Joseph.

Propriété

Propriété de la commune

Type de protection

Non protégé

Référence Mérimée (immeuble)

Aucune