La mer
« La mer bleue, bleue, si tellement bleue qu’on en mangerait » raconte Matisse de passage à Ajaccio en 1898.
Le relief du golfe tombe de manière abrupte dans la Méditerranée et, à quelques centaines de mètres du littoral, les profondeurs atteignent mille mètres. Les espaces rocheux permettent le développement de la patelle géante, de la grande nacre, de la langouste commune et des oursins, tandis que le grand canyon sous-marin constitue un séjour pour les mammifères, dont le grand dauphin.
L’environnement marin d’Ajaccio offre des paysages diversifiés protégeant la flore et la faune. Les zones des îles Sanguinaires et de Capo di Muru sont riches en roche infralittorale à algues photophiles, tandis que le coralligène se situe majoritairement vers Capo di Feno. Si les fonds sont sableux, ils sont également riches en posidonie, primordiale dans l’écosystème.
L’élément marin s’est imposé comme une source de développement. La ville est devenue un port de Méditerranée au dynamisme synonyme d’émancipation touristique et économique. Loin d’être renfermée sur elle-même, Ajaccio s’ouvre sur une mer qui fait sa richesse.
L’exploitation du corail, longtemps source majeure de revenus, a cédé le pas devant développement des transports maritimes à partir du XIXe siècle. Aujourd’hui, l’activité maritime d’Ajaccio est continue en matière de transport de biens et de passagers, de plaisance, de loisirs nautiques et d’escales pour bateaux de croisières.